HANDI : 1º “grand”, “qui dépasse
les dimensions ordinaires” ; 2º “grand de taille,
gros, fort, important” ; 3º “beaucoup” déterminant
des termes désignant l'idée d'expansion : passions, connaissances,
influences, etc. ; 4º “(se) regarder de haut, être
en froid” ; 5º “altier, arrogant, prétentieux”
; 6º “grave” dit de maladie, de l'inquiétude,
etc. ; 7º adverbe “beaucoup”. La forme HANDI est courante : Nombreux dérivés : HANDIKERI “orgueil méprisant”, HANDI-MANDI “prétention de supériorité”, cf. sur ce type de formation M. MORVAN, Les Origines linguistiques du basque ; HANDIETSI “glorifier”, HANDI-KARI “flagorneur de riches, prétendant se frotter aux classes supérieures”, etc. Le terme semble être une forme verbale par sa flexion /i/ primaire : cf. /-TU/-TI/ ; /t/ /d/ après nasale. Le radical en est sans doute /HAN-/HANT-/ “(s)'enfler, gonfler” : HATS HANTU “s'essouffler”, au figuré HANTU “flatter quelqu'un” ; POZEZ HANTU “(se) remplir de joie”, à noter que POZ “joie” dérive de /BUHA-Z/ (/Z/ instrumental “soufflant”) “souffler”. Correspondances :
Nous laisserons le dossier de grauis,
problématique, de côté. On peut sans témérité
proposer pour grandis et gradus
(des thèmes II) les formes du bsq. GARAINDI,
GAINDI, GARAI-N,
GARAI-TU, GORA,
GIRI, GEREINO,
etc., toutes dérivant de /GAR-A/
(gr. κάρᾱ -kárā-)
“tête” et idée de “hauteur”. |
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