AHUL 1º faible, débile, maigre ; 2º
sans force, sans caractère, insipide (aliments, discours, raisonnements,
productions artistiques, littérature, doctrine, etc.... Il a été avancé lat. avult (?) sans volonté comme étymologie possible, mais cette idée était plutôt rendue par nōluntās en lat. classique. On évoque gr. φαυ̑λος (phaȗlos) simple, sans complication, aisé en parlant des choses, frugal (nourriture, façon de vivre), peu coûteux (marchandises), sens péjoratif et méprisant en parlant des hommes : laid, méchant, malveillant, vil, pour la conduite incapable, inefficace, inhabile ou insouciant, léger, paresseux, éducation vulgaire, commun, grossier, mal élevé, illettré, condition sociale humble, etc... P. CHANTRAINE, 1183 ne se prononce pas sur l'étymologie tout en mentionnant l'opinion commune qui apparente φαυ̑λος (phaȗlos) à φαυ̑ρος (phauros) mauvais, et παῦρος (paũros) petit, court et φαῦλος (phaũlos), d'accent différent,de qualité inférieure évoqué par ERNOUT-MEILLET. La forme ABOL (B) est signalée par Azk. (Bi) mais ne figure pas dans Lh. Comme le prov. ávol “mauvais”, catal., occit. ‘aul /àl « “de poco precio” además de “malo” (moralmente) » TOVAR & AGUD en font l’origine du mot bsq. AUL/AHUL lat. vulgaire advoltus “desterrado”. Il est plausible qu'il y ait emprunt, ou du moins contamination des formes, mais bizkaien TX-AUL existe, et les sens de AHUL ne coïncident pas (ou plus) avec ces sens-là. Le mot est glosé par HUSTUA vidé dans les expressions courantes. On peut émettre l'ypothèse d'une autre dérivation, lointaine certes : OSKOL enveloppe mais aussi vide, cupule, bogue, sec, etc. Cf. m.h.a hel faible, all. hellig fatigué, let. kállss maigre ; et avec /s/ initial suéd. skäll maigre (terre), angl. shallow peu profond th. I /*skel-ə1 /, th. II /*skl-ə1 / /sklē/ ; cf. gr. σκέλλομαι (skléllomai) se dessécher, etc.. Voir OSKOL, KUSKUL, etc. |
||
|