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OSKOL/(H)OSKOL “enveloppe, coquille, cupule de gland, involucre de noisette, spathe de maïs”, etc..., “armure”. Serait un composé de :
1º
 
soit /HUTS/ “vide, espace inoccupé, creux” et /*-KOL/ de i.-e. /*kwo / el-/ “tour, tourner”, variante de /*who / el-/ “tour”, “tourner” : litt. “qui entoure du vide” ;
2º ou bien préfixe /*OS/ “arrière”, “derrière”, “pied”, cf. OSTIKO, OSTERA, USPEL, UZKI ;
3º ou encore, redoublement dissimilé ? Cf. KOSKOL “galet”, KOSKOIL “testicule”.
  La probable laryngale initiale se réalisant en /h/ ou en /k/ : KOXKOIL “testicule”, KUXKUL “noix de gale” et “clochettes” KASKOLA “cytise rampant” dont le fruit est une poche avec graines et sonne sous le vent, bot. Cytisus decumbens, famille des Fabacæ, violemment toxique pour le bétail.
  Correspondances hypothétiques : gr. κάλυξ (kálux) : désigne en botanique toutes sortes d’enveloppes : enveloppe de graines, gousse, en poésie “calice d’une fleur”, “bouton de fleur, de rose”. Cf. skr. kalikā “bouton de fleur” ; gr. κύλιξ (kúlix) et lat. calix “coupe à boire”, all. kelch, bsq. ZALI “louche” ? Cf. gr. καλύπτω (kalúptō) “cacher, envelopper, cacher” ; lat. cēlo, -āre “cacher”, irl. calìm bsq. KILIMISKA “chaparder”, “grignoter”, “plaisanterie, farce”. Voir ce mot.
  L’idée de base qui se dégage des acceptions de l’euskera correspond de près au sens généraux de gr. σκυ̂λα (skȗla) “dépouilles”, σκύλος (skúlos) “peau”, le verbe σκύλλω (skúllō) “déchirer” ; σκυλο-δέψης (skulo-dépsēs) “tanneur, corroyeur” ; σκάλλω (skállō) “racler, sarcler”, de lat. scalpō, -ĕre “gratter” et “sculpter”, fr. scalpel... M. 599 : « terme technique sans étymologie claire ». Les /s/ initiaux du latin et du grec (/s/ mobile) supposeraient une aphérèse /os-/ /s/.

  Bsq. OSKOL peut formellement s’interpréter /*OS-/ “arrière” (et non /HUTS/ “vide”) + /*KOL/ (i.-e. /*kwo /el-/) “tourner”, soit l’idée de “retrousser”, c’est à dire “enlever la peau” comme on le fait d’un gant, ce que l’on fait encore du lapin, des ovins sacrifiés, des félins piégés pour la fourrure, etc. Par rapport aux formes de l’euskera, les dialectes i.-e. pratiquent l’aphérèse de la voyelle initiale assez régulièrement :

Pour les termes commençant par /UR-/UL-/ “eau”, à côté de gr. οὐρέω (ouréō) “uriner” de Οὐρανός (Ouranós) “dieu du ciel” bsq. ORTZI/URTZI “id.”, déjà le skr. fait vār, vari “eau” avec semi voyelle sonante /v/ et varsati “il pleut” ; face à bsq. EURIN “pleuvoir”, angl. to rain dont la dérivation est transparente car EURIN /EURI/ ou /URI/ “eau” + /EGIN/ “faire”, tout comme ur-iner ? variante bsq. moderne UR-IXURI /UR/ “eau” + /IXUR-I/ “verser”, etc. L’euskera lui-même fait l’aphérèse dans LISKA, LIZUN “marécage”, LAMIN “nymphes des eaux et fontaines”, le latin fait lauāre “laver, baigner”, ab-luō gr. ἀπολούω (apoloúō) “purifier”, ῥέω (ϝ/wréō) “couler”, ῥύαξ (ϝ/wrúax) “ruisseau” bsq. ERROITZ “ravin”, etc.
Pour les formes débutant par /IZ-/, autre signifiant de “l’eau” : face á bsq. IZ-TIL “flaque”, “aqueux, humide” de /IZ-/ “eau” + /TIL/ “petit, petite quantité”, on a lat. stilla “goutte”, gr. στίλη (stílē) “goutte d’eau” sans étymologie claire pour MEILLET, 648, et CHANTRAINE, 1057.
  On peut donc supposer le même mécanisme en action de bsq. OSKOL à gr. σκύλος (skúlos) “peau”, σκύλλω (skúllō) “déchirer”, etc.
 
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