/UL-/R-/ “eau”. Se trouve
en premier terme dans de nombreux composés, réduite soit à
:
Mais /UR/ se trouve entier dans ORTZI “dieu du ciel” époux de AMAIA, MAIA “déesse terre”, parallèles à gr. Οὐρανός (Ouranós) “divinité mâle du ciel” époux de Γαια (Gaïa) “divinité de la terre” ; dans gr. οὐρειν (ϝ/houréin) “uriner”, skr. vār, vāri “eau”, Varuṇa (divinité indienne), mais dont le rapprochement avec gr. Οὐρανός (Ouranós) a été rejeté par WACKERNAGEL qui se fonde sur la « la contraction constante de /οϝο-/ et les formes éoliennes /ωρ/ὀρ-/ [ōr/or] [qui] peuvent représenter ὀρρ [orr]. » Chtr. 838 On peut difficilement rejeter le rapprochement de la racine de bsq. /UR-/ du radical de skr. varsá- “pluie”. « FRISK suggère que Οὐρανός [Ouranós] pourrait être tiré d'un radical verbal, cf. skr. várṣati “pleuvoir” et même οὐρέω [ϝ/wouréō] ... » Chtr. 338. Ce radical est nominal : bsq. UR-I “pluie”, EURIN “pleuvoir”, soit litt. “faire eau”, angl. rain “pluie”, gr. ῤεω (ϝ/wreō) “couler”, et son parfait ἔρρύηκα (errúēka) “j'ai, il a coulé”, bsq. ERREKA “rigole, ruisseau, rivière, etc.”. Bref une vaste famille de mots présents dans l'ensemble de l'aire indo-européenne a pour racine /(H)UR-/ “eau”. Voir (H)UR (1). Remarque : Le basque possède aussi la forme /*IZ-/ “eau”, qui ne se rencontre guère à l'état simple mais dans les composés : IZATS “mer” ; ISTUN “canal” : litt. “ayant eau” ; IZHOTZ “givre”, litt. “eau froide” ; IZERDI “transpiration” ; IZARO “île” ; IZPAZTER “bord de mer” : “rive” ; IZURDE “porc d'eau” = “épaulard, orque” ; IZUR (?) “verser” ; ISTU “salive”. Voir /*IZ-/. |
||||
|