(H)URBIL/URBIL : adverbe, 1º “près,
à proximité de, dans le voisinage” ; 2º
“presque, à peu près” ; adjectif “proche,
à proximité”, “court” dit du temps, d'un
délai. La forme semble un composé de /(H)UR/, forme réduite, thème II, de AURRE “devant, avant” /URRE/ “près” ou du démonstratif /HAUR/ “celui-ci”, + /*BIL/*PIL/*BEL/*PEL/ “frapper, heurter” ; cf. USPEL, BELTXIDA, PIL-PIRA “battement du cœur, tachycardie, palpitation, bruit de l'ébullition, émotion violente, anxiété”. Correspondances possibles : pour le premier terme du composé /(H)UR/, cf. all. ur- “proto/premier, originel” dans ur-indogermanisch “proto indo-germain” pour “proto-indoeuropéen”, ur-heimat, “foyer originel” ou encore ur-sprache “langue matrice, originelle” ; arm. her-u, skr. par-út, v. irl. onn-ur-id, gr. περ-υσ(ι) (per-usi) “l’année précédente”. Pour le second terme /*BIL/*PIL/, cf. gr. πέλας (pélas) “tout près, dans le voisinage”, etc. (od., ion.-att.), ὁ πέλας (ϝ/wo pélas) “le voisin, le prochain”, en rappelant que l’article gr. /ὁ/ dérive d’un pronom démonstratif. Ce πέλας (pélas) est dérivé (Chtr. 873) de πίλ-ν-α-μαι (píl-n-a-mai) “s’approcher” (Hom., Hés., A.R.), thématisé πιλνάω (pilnáō), de /*pel-ə2/. CHANTRAINE, 873 : « Il apparaît dans certains exemples que ces formes verbales expriment non seulement la proximité, mais un heurt, cf. ἄρματα χθονὶ πίλνατο [ármata khthonì pílnato] “les chars s’abattaient (contre la terre)” (Il. 23, 368). » En thème II réduit, racine /*plā/, on aura en bsq. ZA-PLA “taloche” avec préverbe *ZA à valeur de superlatif (cf. forme éol. ζα (za-) “très”, gr. διά (diá) “à travers”), ZA-PLAZT “gifle”; gr. πλήσσω (plḗssō) “frapper, donner un coup, piquer”, πλᾱτίος (plātíos) “voisin”. En thème I lat. *peldō pellō “frapper”, bsq. BELDUR, etc. |
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