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HORI/HOLLI “jaune”, “blond” en parlant de la chevelure, des moissons, “jaunisse”.

  HORITZ “colostrum, premier lait de la mère” de couleur jaune. Voir ce mot.
  HORAIL/HORIKAIL “jaunâtre”. Voir ce mot.
  HORIOLET “loriot jaune”, simple coïncidence phonétique avec le terme français qui est réputé onomatopée du chant de cet oiseau.
  AZTORI “ivresse légère”, “narcose” provoquée par la nicotine, la caféine, etc., et s'accompagnant de légers vertiges. Le terme ne figure ni chez Azk. ni Lh. Mais Azk. signale AZTORATUrevolver, dar alas, incitar, soliviantar”, tandis qu'on a “étourdir, fasciner” en Garazi, Iholdy.
  AZTORE (Azk., Lh.) “vautour, autour, épervier”, ce qui pourrait être un développement sémantique secondaire dérivant du sens de “vertige”. On peut proposer pour AZTORI : /ORTZ/ “ciel” + /HORI/ “jaune” ; impression ressentie par celui qui vit l'expérience du tabac après une période de privation ou de grande fatigue. On peut s'interroger sur l'origine de telles narcoses à la pèriode du néolithique. Il est un fait que des graines de pavot ont été identifiées dans les “restes de cuisine” des habitats sous roche. Si l'on ignore, comme pour beaucoup d'autres mots, la période d'apparition du terme AZTORE, il est dit du cheval AZTORATU sous l'effet de l'avoine.

  En dehors du bsq. on a pour jaune : lat. flāuus “jaune (doré), blond” et les gentilices lat. Flāuius, osq. Flauües. Lat. heluus « dictum a colore boum, qui est inter rufum et album (Lydü) », donc “jaunâtre”.
M. 291 : « il faut partir de /*ghelswo-/ non de /*ghelwo-/ ; en lituanien, les adjectifs en /-swas/ indiquent l'idée de “tirant sur”: geĩwas “tirant sur le jaune”, žalsvas “tirant sur le vert” . » À rapprocher les suffixes bsq. en /-ZU/ “pourvu plutôt de” : ARTALDE MASKARO-ZU “troupeau (de brebis) surtout de têtes-noires”, MULTZO AHARI-ZU “groupe à dominante (d'agneaux) mâles”, etc.
  Lat. holus “légume vert tendre”, v.h.a. gelo “jaune”, skr. háriḥ “jaune, vert”, avest. zairis “jaune”, gr. χλόος (khlóos) “vert tendre”, χλοσρός (khloerós) “vert clair”, (les formes lat. galbus et giluus sont énigmatiques) pour M. 297 galbus “vert pâle, jaune”, giluus “isabelle”, “alezan clair”.
  Bsq. GIIL/GIEL “foie”, “caractère” bon, mauvais, flegmatique, bourru, etc. Confusion morphologique courante et confirmée par Azk. et Lh., entre GIEL “foie” et le terme facilement homophone de GIBEL/GIEL/GIIL “derrière”, lat. culus “cul” (satiriques,graffiti, priapées) qui a fourni les verbes acculer, reculer, bsq. GIBELDU “(se) reculer”, AKULA-TU “pousser (le bétail) devant soi”, AKULU “aiguillon”, etc.

  Mais il est possible d'y voir pour GIEL “foie” un lien probable avec lat. fel, fellis “bile, fiel” et “vésicule bilière”, don M. 223 dit « fel forme un couple avec mel [...] rappelle le groupe de mots indiquant une couleur jaune [...] représentée aussi par flōrus, flauus [...] on a de même en slave un ancien žlitŭ “jaune” [...] à côté de s. žûč (génitif žûcı), rus. žolı̌ “fiel” [...] à en juger par le latin, ces mots auraient un /gwh-/ initial . » Lat. heluus et (h)olus auraient commencé par /g'h/ [bsq. GIHIL s'entend aussi]. À ce groupe appartiennent, selon Meillet, gr. χόλος (kholos), χολή (kholē) “bile, fiel”, avest. zāras-ča “et le fiel”, sans doute v.h.a. galla “bile, fiel”. Le lat. fellis serait peut-être issu d'un /ln/ll/ comme german. galla de /*gallōn/, i.-e. /ghol-n-/. M. 223. Ce serait donc une forme adjective fondée sur la désinence de génitif d'appartenance /n/ que l'on trouve dans le bsq. actuel encore.

  Pour GIBEL “derrière, etc.”, cf. irl. cúl, gall. cil “dos”, prākr.kūla “arrière-garde” ; on pense à la racine /*kwe/ol-/ “tourner”, cf. bsq. KILU “quenouille”, KUBIL “recroquevillé”, etc. Voir HOLLI.
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