HELDU (1) :
L'idée centrale de ce verbe aux acceptions nombreuses est celle d'“atteindre un but”. Nous pensons que le découpage en plusieurs groupes de sens (LHANDE) ne se justifie pas. L'unité d'origine semble exprimée par la racine /HEL-/ radical verbal, impératif impersonnel, probablement de la forme /*whe/ol-/ “tour, tourner”, à idée de mouvement que l'on trouve dans lat. uerto, -ēre “tourner”, bsq. EBIL-I “circuler”, gr. πέλω (pélō), πέλομαι (pélomai), aoriste ἔ-πλε-ο (é-ple-o) “se mouvoir, gr. πελεμίζω (pelemizō) “trembler”, πολεμίζω (polemizō) “se battre”. La forme la plus proche, semble-t-il, de bsq. /HELD-/ est l'aoriste gr. ἦλθον (ēlthon) et ἤλυθον (ḗluthon) du verbe ἐλεύσομαι (eleúsomai) un futur (Hom., trag., Hellen.) “venir, aller”. Chtr. 337 : « il apparaît que la dentale finale aspirée n'est pas constante, cf. ἤλυσις/ἔλευσις (ḗlusis, éleusis) “arrivée” [bsq. HELTZE “arrivée”]. Il est possible que ces formes soient analogiques d'après *ἐλεύ[θ]σομαι [eleú–th-somai], mais tout aussi possible que le /θ/ soit un élément morphologique de valeur significative (aboutissement du procès) mais non nécessaire. » Cf. irl. luid “il alla”, arm. eli, infinitif gr. ελθειν (elthein), lat. ambulo, -āre (?), gr. ἐλαυνω (elaunō) “s'avancer” et ἔλόμαι (élómai) “désirer”, Chtr. 334 : « vieux verbe qui n'est qu'une survivance en grec... le radical /*wel-d/ permet de retrouver la racine /*wel-/ de lat. uelle. Voir aussi (ϝ)ελπομαι (ϝelpomai) “espérer”. » Ce /ϝ/ expliquerait l'aspirée de bsq. HEL-DU. Voir ETORRI. |
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