HAUTS-I, radical (donné par l'impératif) /HAUTS/
+ désinence
primaire /-I/ à valeur de thématisation
: procès vécu comme réalisé,
L'origine du mot est problématique : racine-verbe ?, ou nom-racine qui aurait donné un verbe dénominatif ? Le mot HERRAUTS “poussière” de /HER/ “terre” et /HAUTS/ “cendre” a donné le verbe HERRAUTSI “pulvériser, détruire”, litt. “réduire en cendre”. Voir HAUTS et HER-/HERRI. Le mot HAUSNARR-/HAUSNARR-I “ruminer, broyer”, sens secondaire “méditer, analyser, mûrir mentalement une décision, une affaire”, semble aussi comporter la forme /HAUTS/. Le deuxième élément du composé, /-NARR/-NAAR/ “frotter” (?), “broyer” (?), semble recéler la racine /*ksnouā́-tlo/ ayant donné skr. ks̥ṇautrati “frotter, aiguiser, polir”, ks̥ṇo-tra “pierre à aiguiser” et à lat. nouacula “rasoir, couteau”. Pour le premier terme du composé, on peut aussi envisager une forme /AUS/ /AHO/ “bouche” + /Z/ d’instrumental. Correspondance hypothétique : lat. cædēs (du verbe cædo, cecidi, cæsum, cadere) : 1º “abattis, taille des arbres” ; 2º “meurtre, carnage, massacre” ; roman *cæsa, cīsa “haie taille” bsq. SASI/SASU “buisson, haie buissonnante”. A. MEILLET, 83 : « sans correspondance hors du latin, comme le fait prévoir la diphtongue /ai/ de l'élément radical. L'archaïsme de la conjugaison et du substantif cædēs (cf. sēdēs) montre, cependant, que le mot est, sinon de date indo-européenne, du moins entré de bonne-heure dans la langue [...] Sans doute forme de type populaire (v. lædō) ; on a d'autres formes dont le type également populaire est caractérisé par /kh/ : skr. khidati “il déchire”, khedā “marteau”, gr. χίζω [skhízō] “je fends” ; v. scindā. » Voir AUSNAR, XEHA-TU/XEHA-KI. |
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