AUS-NAR/HAUS-NAHUR (Axular), HAUSNARR-/HAUSNARR-I
“ruminer”, “broyer”, sens secondaire “méditer,
analyser, mûrir mentalement une décision, une affaire”
; ESNAUR, EZNAR “rumination” : composé
de /*AUS/ (de /*AHO/ “bouche” + /Z/ d’instrumental)
+ /*NAHUR/*NAAR/ “frotter” ? “broyer”
? Le deuxième élément du composé semble recéler
la racine /*ksnou?-tlo/ ayant donné
skr. ks̥ṇautrati “frotter,
aiguiser, polir”, ks̥ṇo-tra
“pierre à aiguiser” et à lat. nouacula
“rasoir, couteau”. Ce ks̥ṇo-tra
est constitué de trois éléments : /*kes/
“pierre” + /*nār/*naur/
“frotter” + /*ter/
suffixe d’agent, cf. bsq. GES-TER : 1º “meule
à aiguiser” ; 2º “fossé creusé”
lat. castrum
bsq. GAZTELU.
Pour le premier terme /AUS/HAUS/ du composé, on peut aussi envisager une forme /HAUTS/ “cendre” HAUTS-I “rompre, couper, tailler”, etc. Pour ce qui se rapporte au deuxième élément, on a par ailleurs NAHAR/LAHAR “ronce” (en outre, sens de “traîneau d’épines pour émotter le fumier épandu”, “cadre du peigne à tisser” pour NAHAR) ; NARDAI/LARDAI “grosse chaîne” pour trainer troncs, traineaux, etc., “cheville du timon”... et NARRU-TU/LARRU-TU “écorcher, peler” et “rouler dans un précipice” ; NARRA “traîner une pierre” ; NARRA “traineau” ; NARRAIO, NARRIA, NARRIO au propre “infirmité, défaut physique”, au figuré “défaut, tare, souillure” ; NARRITA-DURA “irritation”, etc. ; NARDA-TU “exaspérer” ; NARDAKA “croûte” de saleté, etc. Voir BIZAR, HAUTSI. |
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