(H)ATSEDEN/ATSEDEN repos, se reposer. Composé de /HATS/ souffle, haleine, respiration + /EDEN/ avoir, tenir, recevoir, prendre, (se) tranquiliser. HATSEDEN/HATSAIN prendre son souffle, souffler, plaisir, agrément ; mais la forme HATS-EDAN existe (Azk. 98) descansar, litt. boire du souffle ; ATSEEN repos ; la forme ATSEGIN : litt. faire souffle = prendre son souffle, se traduit par plaisir, contentement. Adjectif agréable, savoureux, bon goût (mets). La comparaison nous mène à gr. εὕδω (ϝeudo) dormir. Chtr. 384 : « l'hypothèse la plus ingénieuse et la plus probable est celle de E. BENVÉNISTE, Origines, 156, qui pose /*seu-d-/ (thème I), à côté de /*sv-ep-/ de skr. svapiti il dort, cf. gr. ὕπνος (ϝypnos), lat. somnus sommeil». de De HATS/AS-EDEN à /*seu-d/ + /n/ (hyp-n-os) la distance est faible. Chtr. 1159 : « Ὕπνος entre dans une grande famille de mots i.-e. désignant le sommeil en général. Sur /*sup-nos/ reposent également en sl., v. sl. sūnū, rus. son, alb. gjumē ; avec un vocalisme différent /*swop-/, skr. svápna-, lat. somnus (avec a-svapná-, lat. in-somnis), arm. kʽun ; en germ., v. norr. svefn semble reposer sur /swep-/. En baltique et en celtique, on a posé /*sop-/ pour lit. sāpnas, v. irl. sūan ; de même peut-être /*sep-/ pour tok. A späṃ, et [...] le suffixe en /n/ dans ὕπνος, etc., alterne suivant un type ancien avec /r/ dans ὕπαρ, cf. le verbe hittite uppariya dormir, et avec un autre vocalisme, lat. sopor torpeur, engourdissement, sommeil ». Pour le suffixe en /r/ on peut proposer (H)ATSHAR- (/HATS/ souffle + /HAR/ prendre) toujours vivant dans la langue. Mais l'explication par l'auxiliaire /AR/ être ne peut être totalement rejetée car présent dans beaucoup d'autres formations. Cf. ATSARRALDI repos et ATS(H)AR/ARRATS soir face a gr. (ϝ)εσπερος étoile du soir, lat. uesper soir. |
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