EK(H)AITZ “tempête, averse
de pluie ou de neige et vent, mauvais temps”. Le mot semble correspondre a l'aoriste gr. tardif ἔχευσα (ékheusa) de χέω (Khéō), Chtr. 1255 “verser, répandre, laisser tomber”, d'autre part bsq. IKUZI “(se) laver, lessiver (le labourdin par les pluies)”, paraît dériver de la même forme, de même que KUZI “id”. L'/e/ est facultatif. La racine en serait bien connue, /*ghew-/, sens fondamental, E. Bvn. Institutions 2, 218 : « versement continu d'un liquide répandu abondamment ». Elargissement /*gheu-d-/ en lat. fundō, etc. et en germanique, got. giutan “verser” all. giessen, etc... ; /*gheu-s-/ dans v. isl. gĵósa “jaillir”, geysir “geyser”, à quoi répond bsq. (I)ZUR- “verser, couler”, HEDA- “répandre” de /*gheu-d-/, de même que fundō. A partir du bsq. EK(H)AITZ, il serait tentant d'en rapprocher la famille de χεῑμα (kheīma) “tempête, froid, hiver” suffixé en nasal, mais elle est rattachée à une racine i.-e. th. I /*gheî-m/, th. II /*ghy-am-/, th. III /*ghi-m/, lat. hĭems, skr. heman “en hiver”, gr. χιών (khiṓn) “neige”, etc... POKORNY 425-426 in Chtr. 1250-1251. |
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