DÜNDA (S) : 1º “foudre” ; cf. skr.
dhŭ-nó-ti “secouer”
/*dhŭ-/,
s/ gr. θῡ́ω (thō)
“bondir, s’élancer avec fureur” (vent)
(Hom.) θῡ̍νο
(thnō),
θύελλα
(thúella) “ouragan, tempête” bsq. BAHOLLA “excité”
; gr. ἔθῡσα
(éthusa) (éthūsa) “bondir, s’élancer
avec fureur” (guerriers), Call. Fr. 223 bsq. DAUZI “saut”
; 2º “tonnerre” (S) Barcus, (BN) Uhart-Mixe ; 3º
sens secondaires : a) “mèche de briquet”, b)
“bleu” du ciel (d’orage). Cette forme rappelle DUNBA, DUNBA-DA, DUNB-OTS “bruit sourd et retentissant” que LHANDE attribue à un emprunt à cast. re-tumbar. C’est la sempiternelle solution de facilité : tout ce qui, en euskera, rappelle des formes i.-e. résulterait de l’emprunt. Or on a véd. tányati “il tonne”, pers. tundar “tonnerre”. Antoine MEILLET, 695 : « Véd. tanyatúḥ “acte de tonner” suppose aussi une contamination. En skr. tȧnyati s’est contaminé avec un groupe de mots signifiant “émettre un bruit sourd, gémir” : véd. stanihi “résonne” est dit d’un instrument à percussion, le dundubhiḥ, dont le son comparé au rugissement du lion [...], gr. στένω [sténō] “je gémis”, lat. tonāre “tonner” ; v. sl. stenje “gémir” de /*stenə/ et de /*tenə/ : éol. τέννει · στένει [ténnei · sténei] “tonner” et v. angl. þ̄uniān “faire du bruit”. » Bsq. TUNTUN “tamboril : tambourin”, INTZIN “gémir, gémissement”, INTZIRI “soupir”, “cri aigu”, “aboiement perçant”. Voir DUNBA/DUNDA, DURRUNDA. |
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