/*-ANGA/ : Azk. I, 44 : « sufijo diminutivo (!) de ciertos
adjectivos : suffixe diminutif de certains adjectifs : ZURANGA
[...], blanquecino : blanchâtre. LUZANGA [...], largucho
: assez long [mais en fait “escogriffe”]. URDANGA [...],
marranilla, insulto que se dirige a una mujer : petite truie, insulte
qu’on adresse à une femme [mais il y a méprise claire,
c’est /URD(E)/ “porc” + /ANDA/ “femelle”
la forme normale]. » /*-ANGA/, non attesté seul, se retrouve dans un paradigme dont les signifiants composés désignent tous la notion de “serré, étroit, long et mince” : HATS-ANGA “halètement, essoufflement” lat. anhēlo “haleter, être hors d’haleine” ;
Correspondances : gr. ἄγχω (ánkhō) “serrer, étreindre, étouffer”, “étrangler”, “se pendre”, “être pendu”; lat. ango, –ere “serrer, étrangler”, “faire souffrir, tourmenter”, angustus “étroit, resserré” ; lit. añkštas “étroit” ; irl. cum-ung “étroit”, gall. yng, skr. aṃ-hú, arm. anju-k, got. anggwús, v. sl. ozŭ-kŭ. Lat. anguis (archaïque anguen) “serpent”, bsq. SUSKANDEL(A) “lézard”, MAINGU “boiteux”. À côté du suffixe bsq. /*-ANGA/ apportant la signification de “serré, étroit, long et mince” on a le substantif ANKA/(H)ANKA “jambe, hanche”, etc., et le verbe ANKA-TU “tordre, entortiller”, etc., que l’on peut respectivement rapprocher de gr. ἄγχω (ánkhō), lat. ango, –ere “serrer”, etc., d’une part ; gr. ἄγκος (ánkos) et skr. an̊kas- “vallée profonde” ; gr. ἀγκών (ankṓn) “courbure” et skr. an̄kati “courber”, d’autre part. Ni CHANTRAINE s/ἔγχελυς (énkhelus) “anguille”, ni MEILLET s/anguis “serpent” [? bsq. ANGA] n’en donnent de “racine” précise. M. 33 : « Le flottement porte sur l’initiale : /*ē̌-/, /*o-/, /*ŋ-/, /*an-/, et sur les consonnes /*gw-/, /*gwh-/, /*gh-/, les formes de plusieurs langues étant, du reste, ambiguës. » On peut avancer que “anguille” et “serpent” se présentent “sinueusement” en réalité et que les concepts de “étroit et long, serré” et “courbe” s’apparentent d’où homophonie hypothétique. |
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