AMATA, AMATAU « “apagar : éteindre”
(D. esp. arc. amatar ?) » Azk. I, 37. Que l’on peut rapprocher
de UMA-TU/HUMA-TU (Estérençuby)
“terrasser, dompter”, “battre à coups redoublés”.
Cette forme est traduite par Azk. II, 358 en 4º : « abollar
: bossuer ». JOKA UMATU DUTE “golpeando le han abollado
: à force de frapper ils l’ont bossué” ».
Cette acception s’écarte de celle que nous avons relevée
chez les bergers et qui nous est apparue comme signifiant “réduire
à merci par la violence, dompter” et traduire gr. δομάω
(domáō), lat. domāre
“dompter, réduire, dresser, apprivoiser”. La racine doit
être /*HEM-/*HER-/*HEZ-/ “terre”,
“pied” :
À noter le polymorphisme étonnant et, semble-t-il, fort ancien des formes attestées en bsq. et dans les langues i.-e. : bsq. /*BUZ-/S-/ recouvre gr. πούς (poús) ; bsq. /*HEM-/*HER-/*HEZ-/ (cf. “ (H)EMOKI crépir”, HERRAUTS “poussière”, HEREX “trace”), /*P(H)EZ-/ (cf. P(H)EZO “pisé”, P(H)EZOIN “baradeau, levée de terre ”) recouvrent gr. πέδον (pédon) « ce sur quoi repose le pied, “sol” [...] » Chtr. 867, πούς (poús) « Vieux nom-racine du pied qui se retrouve dans beaucoup de langues i.-e. [...] » Chtr. 933, lat. pēs-, hitt. pedan “emplacement”, ombr. peřum “sol”, skr. pada̍-, avest. paδa , arm. het-, génitif hetoy “trace de pas”, etc. Ainsi, à partir d’une même racine englobant les idées de “ terre, sol” et de “pied” on aurait bsq. /(H)ATZ/, /HUIN/, /OIN/ “pied”, /*HEZ/, /*HER/, /*HEM/ “terre”, /HAM-U/, /HABE/, /HAGA/ “tige”, “poutre” et “perche”, respectivement, qui répondent à gr. πέδον (pédon) “terre” πούς (poús) “pied”. Voir BUZTIN, /*ER/*HER/, HEMEN, HAMU. |
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