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Pourrait être une forme verbale figée du verbe /*AKAR/ suffixé /-u/-w/, le déterminant. Cf. AKARTU (BN), Azk. 23 “se fâcher”, “perdre son sang-froid”, “jeter le masque”, et AKARRATU “ajuster” ; enfin ZAKHAR/ZAKAR “toutes espèces de croûtes formées sur la peau”, “glumes, balles de céréales”, etc. Le /z/ initial pourrait être un préfixe /ZI-/
gr. éol. ζα- (za-),
gr. δία- (diá)
à vocalisme réduit (cf. ZA-PLAZT). Ce domaine sémantique
suggère une notion de mobilité, de déplaçabilité,
de dépouillabilité : KARRAS-KATU “craquer”,
“sarcler”, “ronger, gratter, râper, racler, etc.”,
gr. χάραγμα
(kháragma) “marque”, χαρακτήρ
(kharaktḗr) “caractère, graveur”, etc. Bsq. KARRAKA-RI
“racloir” (outil) et “graveur” (agent). Reste la
voyelle initiale /a/ de AKARRO : prothèse
ou augment
? Ailleurs, on a gr. ἄχυρα (ákhura) “paille, balle, son” ; ἄχωρ, -ορος (ákhōr, -oros) “maladie de la peau, pellicules, teigne” ; ἄχνη (ákhnē) “balle du grain”, “duvet d'un coing, charpie”, “écume de la mer”, cf. ἀλός ἄχνη (alós ákhnē) -Il. 4, 426, Od. 5, 403, “moût de vin” ; bsq. HAGUN/GAHUN “écume, mousse”.
P. CHANTRAINE 151 : « Les glossateurs expliquent le mot à la fois par ἄχυρα (ákhura) et par ἀφρος (aphros) “écume” de la mer, d'une rivière, du vin, de la bouche. » [bsq. AP(H)ARRA “écume” de la mer, rivière, cidre, bière, etc. Voir ce mot].
« Si l'on admet que le sens propre du mot est “balle du grain”, on évoque hors du grec, lat. agna, acus [bsq. AHOTZ “balles, glumes”], got. ahana, même sens... » MEILLET, 7. Pour expliquer l'aspirée grecque, CHANTRAINE, s'appuyant sur VENDRYES et BENVÉNISTE, pose gr. ἅχ-ρα (ákh-ra) aspirée, « absente des autres formes. »
On voit ici aussi une collection de formes, dispersées ailleurs, réunies dans dans l’euskera.
Voir AIZ-.
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