AHUR creux de la main, poignée dans
le sens de contenu de la main. Base /HAR-/, comme HARTU prendre, saisir, mais le /a/ initial de AHUR est à expliquer : prothèse ? augment ? CHANTRAINE 1252 cite SCHINDLER qui propose un paradigme i.-e. : nominatif /*ghés-or/, génitif /*ghes-res/, etc. Cf. skr. fárati il prend, (M. 300), gr. χείρ (keir) main ; lat. *hir “creux de la main” ; M. 295 : « le mot n'est attesté qu'à partir de Charisius chez les grammairiens et les glossateurs qui hésitent sur le genre (m. ou n.), la flexion (indéclinable ou hir, hirris), la forme même (avec ou sans aspirée) [...] L'incertitude du mot rend aventuré tout rapprochement, bien qu'on ait souvent comparé hir avec gr. χείρ (kheir), arm. jṙn, alb. dorɛ, tokh. A tϩar , B ̣sar [...] hitt. keššar [...] Ces mots désignent “la main” en tant qu'elle prend. » MEILLET et rapproche χείρ de χορτος (khortos) enceinte et de lat. hortus clos, ensemble que Chtr. 1271 rapproche de osq. hurz, v. isl. gort, hitt. gusta citadelle, got. gards maison, rus. gorod ville... de la racine /*gher-/ saisir, tenir. Nous ajouterons bsq. ORUBE (Azk. 136) solar, perímetro de casa ya construida, incluso el terreno y el jardín que le rodea, et GERTU avoir prêt, assuré, garanti. Rappelons que le bsq. EZKER “main gauche”, qui donne cat. esquerra, cast. izquierda, peut s'expliquer peut-être comme un composé de /ESKU/ “main” et /ER/ “?”. LHANDE pense à un emprunt au béarn. esquerre ?? Voir HARTU, HARROTU. |
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