OTSO [*] “loup”, réputé
provenir de cast. oso “ours”,...
peut procéder de /*OLTSO/ : cf. OKA de /*OLKA/
“vomir”, uulcanus “volcan”
et EZTUL
tussis “toux”
racine /UL-/OL-/*wo
/ el-/“tour, tourner”, où
le /l/
/s/ et gémination.
OTSANDA “louve” /OTSO/ + /-ANDA/ suffixe (ainsi que /-AINA/, /-ISA/-ESA/-IZA/) désignant le sexe féminin dans un nombre limité de cas, le basque n’ayant pas de vraie flexion générique, comme n’en a pas le hittite et n’en avait pas l’i.-e. d’origine qui distingait seulement les êtres animés et inanimés. Cf. URDE “porc” et URDANDA “coche”, ASTO “âne” et ASTAINA “ânesse”. /-AINA/ est une désinence de génitif possessif “celle du loup” = “louve”, etc. Pour faire des féminins tirés du masculin (E. BENVÉNISTE, Origines, et P. CHANTRAINE, La formation des noms en grec ancien), cf. gr. gr. λυκος : λύκαινα (lukos, lukaina) “louve : loup”, ὗς/ὑδιον/σῦς : ὑδίνα/ὕαινα (ϝ/hus/ϝ/sus,ϝ/hudína/ϝ/húaina) “porc : truie”, θέος : θεαινα (théos, theaina) “dieu: déesse”, irl. rig : rigain, skr. rāj : rājnī, lat. rex : regina “roi : reine”, etc. Voir URRIXA. Pour OTSO on peut supposer une suite de dérivations à partir de bsq. UHUR-I/HURUBI “hurlement de chien et du loup, hululement du hibou”, d’où UHUR-KA/UHUL-KA, avec le suffixe /-KA/ d’itération, “en hurlant” et UHULK-KA-RI, avec /-RI/-LE/ d’agent, “hululeur, hurleur”, formes qui ont donné :
[*] M. MORVAN, Les Origines linguistiques du Basque, 45, à propos de bsq. ARGI et (H)ARTZ rapprochés respectivement de grec argos et arktos : « Il faut sans doute y voir des emprunts, et peut-être bien d’ailleurs autant des emprunts au celtique qu’au grec, voire des formes d’indo-européen plus anciennes, comme le laisserait supposer par ex. le prénom ou surnom basque Garcia qui signifierait “ours” comme Ochoa signifie “loup”. » Précède ce passage : « Bien entendu, même si l’on soutenait l’idée que le basque fût un idiome indo-européen, on pourrait lui assigner de toute façon une origine “orientale”, comme aux autres langues de cette famille. Mais cette hypothèse ne résiste pas à l’analyse. » |
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