ORKATZ/ORK(H)ATZ chamois, chevreuil,
cerf, bouc, andouillers, bot. verveine
(vervena officinalis) dont les feuilles
rappellent les formes des ramures de cerf. Cf. bsq. ORKHE/ORKHOI forme de soulier, et l'on a (avec alternance /r/l/) ELKE daim, cervidés, de la racine /*wo / el-/ tourner, enrouler ; l'appellation devait probablement désigner à l'origine un type de cornes torsadées (élan ?) : cf. mycén. to-ro-qo-vo torsadé ; bsq. TIRU-R-ITE tourbillon, bsq. FIRURI tourbillon de vent ; lat. forāre forer, percer. E. BENVÉNISTE a dénombré huit cents termes sur cette racine (sans les formes basques). ORK(H)ATZ serait composé de /OR-/ tour + /KA/ suffixe d'itération, d'action par efforts répétés + /HATZ/ extrémité, membre, corne, doigt, aile donc (animal) à HATZ torsadés. Cf. gr. ἴορκος (íorkos) chevreuil, bsq. ORKATZ chevreuil ; gr. δορκάς, -αδος (dorkás, -ados), Chtr. 293 : « animal de l'espèce des cervidés : en Grêce chevreuil, Cerves capreolus, en Syrie et en Afrique gazelle, Antilope dorcas [...], nom-racine δορξ [dorx], [...] δόρκος [dórkos], δορκω, -ονος [dorkos, -onos], et aussi ζορκάς [zorkás] , ζορξ [zorx] [...] ». CHANTRAINE pense que δορκάς (dorkás) est dérivé du nom-racine /δορξ/ ([dorx). Chtr. 1422, signé J. T. (soit Jean TAILLARDAT).« On explique les formes à delta initial par étymologie populaire avec δερχομαι (derkhomai) voir [...] les formes en /ζ/ initial probablement originelles [s'expliquent] en rapprochant un terme celtique pour chevreuil : gall. iwrch, corn. yorch, bret. iourc'h, i.-e. /york-o/. Pour la forme ἴορκος [íorkos] on a supposé un emprunt galate. On peut joindre à cette famille gr. ὄρυξ (órux) orque, épaulard (Orcinus orca). Ὄρυξ (órux) et lat. orca sembleraient empruntés au celtique de Turdétanie (Ibérie), orque, où l'épaulard était assimilé à une truie de mer », *orca, i.-e. /*porkā/ [cf. bsq. IZ-URDE porc de mer = épaulard]. Voir ELSE, URDE, MUSURKA, JORRAI, E(H)ORTZI. |
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