HOTZ “froid”, au propre et au figuré,
adjectif et substantif et même adverbe ; verbe HOZ-TU
“refroidir, rafraîchir”. Correspondances probables : la forme morphologiquement proche se trouve dans le germanique v. norr. hrióssa, prétérite hrauss “frissonner” ; nom verbal à vocalisme zéro, v.h.a. hroso “glace”/gr. κρύος (krúos)“ froid qui glace, qui fait frissonner” ; avec un radical sans /s/, lette krevé “croûte” bsq. KARRU “glace” et bsq. ZA-KAR “croûte” /KAR-/ “roche, pierre” ; irl. crūaid “solide”. Chtr. 588-589. Le lat. frigus “froid, froidure, fraîcheur”, et gr. ῥῖγος (ϝrĩgos), ῥιγέω (ϝrigéō) “froid vif”, “qui fait frissonner”. Chtr., 793, ne propose pas d'étymologie claire : « Ce groupe [ὑρρῖγα-ῥῖγος –ϝurrĩ-ϝrĩgos-]évidemment ancien ne trouve un correspondant qu'en latin, mais ce correspondant est clair : frīgus, neutre, “froid, frisson”, avec le dénominatif frīgeo : on pose i.-e. /*srīg-/. » Le /ῖ/ (ĩ) nasalisé de gr. ῥῖγος (ϝrĩgos) et le /ī/ long de lat. frīgus nous incitent a aller vers le bsq. KARROIN de /KAR-/ “pierre”, suffixé /-OIN/-ON/ “étant ?”, “pourvu de”, dont le sens originel signifierait quelque chose comme “pétrifié”. Le bsq. HOTZ aurait perdu le /r/ intérieur (cf. OR-GI “pain”, XIIème siècle, et OGI “pain” du bsq. moderne) et serait en fait équivalent des formés de germ. hrauss, hrióssa, qui se rattachent probablement à l'i.-e. /*srīg-/, soit a bsq. KARROIN/U. La gutturale de gr. ῥῖγος (ϝrĩgos) et lat. frīgus serait un suffixe ou une cosonnantisation de la sonante /n/. Voir KARROIN. |
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