HERTSI :
Cf. gr. εἴρξις (eírxis) “fait d'enfermer” de verbe εἴργω (eírgō), ép. et ion. ἐεργω (eergō), futur εἴρξω (eírxō) et ἔρξω (érxō) / ἕρξω (ϝérxō), aoriste εἷρξαι (ϝeĩrxai) bsq. HERTSA- “rétrécir, resserrer” ; cf. à Héraclee ἀρ-, ἐφέρξοντι (ar-, epherxonti), συνέρξοντι (sunérxonti) “enfermer, écarter, chasser”, “empêcher” ; εἱργμος (ϝeirgmos) “prison, emprisonnement”. Chtr. 323 : « On peut poser avec certitude un thème /*wer-g-/ qui rend compte de /ϝ/ initial de la forme à prothèse ἐϝεργ- [eϝerg-], d'où par contraction εἰργ-, ἐρξ-, ἐρκτ- [eirg-, erx-, erkt-] [...] . » Cf. lat. urgeō “presser”, avest. optatif (vocalisme zéro) varaz-yan “ils doivent barrer” ; lit. avec vocalisme /e/ veriù, ver̄žti “rétrécir, presser” bsq. HERTSA-TU “contraindre” et HERTSI-TU “rétrécir”. I.-e. /*wer-g-/, lat. urg-, avest. var-, lit. ver-z et bsq. HUR-KO... Une convergence, mais Chtr. : « l'embarras est que trop de thèmes comparables, mais de sens assez divers, se présentent dans d'autres langues indo-européennes . » Doublet ESTU (alternance r/s normale) avec psilose systématique dans les dialectes occidentaux ESTUTU intensif (HERTS-I-TU, HERTSA-TU) “contraindre”. Sens “étroit, serré, contraint, épuisé”. Composés ESTUGARRI “lien”, ESTUKUNTZA, ESTUALDI “détresse”, ESTURA “oppression, angoisse”. ESTEKA “licol, collier de bétail, attache, contrainte” ; (S) ESTEKAMENTÜ. Cf. ancien fr. estachier, francique *stakka. EXTUN “chaînons, maillons de chaîne”. Correspondance possible : gr. στενός (stenós), ion. στεινός (steinós) “étroit”, « dit notamment des chemins, de passes de montagne, pris parfois au figuré de la gène, ou encore de la pauvreté du style. » Chtr. 1051 « L’étymologie de ce groupe de mots reste obscure. » |
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