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(H)EBAINDU/EHAINDU/EHUNDU : Azk. I, 124 : « “golpear” por ejemplo los colchones para incharlos, “battre” ; “(s)'éreinter de fatigue” ; “briser, mettre en pièce” ; “estropier, laisser à demi mort”.
  Le terme semble une variante de EHAIN, EHUN “tisser, moudre” et ayant pris une signification spécialisée dans la langue actuelle “frapper, être battu à l'extrême”.
  Sous sa forme actuelle le mot renvoie à gr. ὑφαίνω (ϝ/huphaínō) “tisser” ; avest. ubdaēna “tissu” ; skr. adjectif verbal ubdha̍- et le nom de l'araignée ūrn̥a-vā́bhi (et vabhi) “la tisseuse de fil”, et “la tisseuse de laine” ūln̥a-vā́bhi ; v.h.a. weban “tisser, tresser” ; v. isl. vefa, etc., racine /*webh-/. Cf. bsq. ARMI-MAHO (et -BAHO) “toile d'araignée”, BAHE et BAHO en composition “toile” “crible, van”, cf. BAHOLA “van” et sans secondaire de BAHOLA “agité” et “vent tourbillonnant, tempête” cf. gr. ἄελλα (áella) de ἄημι (áēmi) “souffler” et signifiant “tempête”. Homophonie fortuite ?
  Une correspondance probable, forme et sens, semble se trouver dans la famille de gr. πένομαι (pénomai), présent et imparfait seulement, “se donner de la peine, travailler à, s’occuper de”.

  Cf. bsq. UNHE “fatigue” (Azk. II, 362) UNHA-TU (L) “(se) fatiguer, (se) donner de la peine, (s)’épuiser à la tâche”. N’est qu’une variante de EHUN/EHAIN/HEBAIN JO/EHO/IXO “battre, moudre, tisser” ; bsq. UNHA-DURA “fait de (se) fatiguer, d’être fatigué”, “fatigue”. À UNHE répond gr. πόνος (pónos) “dur effort, peine, travail, lutte, souffrance physique”. Chtr. 881 : « Dans cette famille de mots, le sens de “travailler, faire des efforts” a donné, dune part avec le vocalisme /e/ des mots exprimant “indigence, pauvreté”, de l’autre avec le vocalisme /o/ des termes signifiant “travail, effort, peine et souffrance” [...] exemples homériques “travailler, s’affairer à une besogne domestique”. Si l’on part, en se fondant sur les exemples homériques, pour πένομαι [pénomai], du sens de “travailler, s’affairer à une besogne domestique”, on peut évoquer avec FRISK des termes signifiant “tendre, tresser, tisser”, cf. lit. pinti “tresser”, v. sl. pe̥ti “tendre”, arm. hanum et henum “tisser” [à noter que la forme arm. hanum/henum recouvre bsq. EHUN “tisser”], all. spinnen “filer”. Mais il faut ajouter que les emplois homériques ne font penser à aucune de ces techniques. FRISK constate d’ailleurs que si cette famille de mots exprime la notion de “tendre, étendre”, elle peut signifier l’idée d’effort sans passer par l’intermédiaire d’aucune technique. » Certainement, mais l’euskera établit clairement les intermédiations : JO “frapper, battre”, première opération dans le procès du tissage EHO/EHAIN “filer, tisser” EHO-LE “tisserand” OIHAL “toile, tissu” (lat. uellum), etc. Et, d’autre part, EHO “frapper à mort, tuer”, “moudre”, avec doublet EHAIL-I “battre à mort” HIL “tuer” et “mourir” (angl. to kill), HEBAIN-I/HEBAIN-DU “(s)’épuiser de fatigue, être rendu de fatigue jusqu’à la paralysie”, etc., enfin UNHE “grosse fatigue” UNHA-TU “(s)’épuiser à la peine”.
  Pour Chtr. 882, à propos de la famille de πένομαι (pénomai), citant POKORNY : « Conclusion, étymologie douteuse. »
  Voir EHAINDU.
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