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HATZ le sens premier doit être “extrémité”, “bord” que l'on retrouve dans les acceptions suivantes :

“patte d'animal” : LAUR(H)AZKA “(aller) au galop”, de /LAUR/ “quatre” + /(H)ATZ/ “extrémité = patte” + /KA/ = action répétée ; LAURHAZKO “quadrupède” de /LAUR/ “quatre” + /(H)ATZ/ “extrémité = patte” + /KO/ génitif de provenance. La forme répond à skr. catuspā́daḥ, ablatif pluriel ombr. peturpursus = lat. “quadrupedibus”.
“vestige, empreinte du pied” : (H)ATZ-OIN “empreinte du pied sur le sol” ; (H)ATZ-OZKI/ALTZ-OZKI “vestige, empreinte de pied d'animaux sur le sol”, dont /OZKI/ /*HORTZK-I/ /*HORTZ-KA-I/.
“doigt, pouce, ongle, pince”.
“démangeaison” dérivation inverse de HAZKA-TU “(se) gratter, frotter avec la patte”.

Nombreux dérivés et composés :

Verbes : (H)ATZ-EMAN “attrapper” ; (H)AZKA-TU “(se) gatter” cast. raspar ? et non l'inverse ; (H)AZT-PILDU “ourler un bord de vêtement, un tissu”, se dit aussi pour “andainer” le foin, la paille, la fougère au permier andain du bord de la parcelle, “conclure, mettre la dernière main à un article, un rapport, un discours, etc.” ; (H)AZTA-TAPAR-KA-TU “griffer” ; (H)AZTA-TU “peser, soupeser” ; (H)AZTA-KA-TU “palper, explorer, mettre à l'épreuve, connaître une femme (amour)” ; ATZERETU “retarder”; etc.
Substantifs : SUHATZ “pince de foyer de forgeron” ; (H)ATZ-AZKAL “ongle” ; ARDATZ “axe” ; NATX “essieu” ; LAATZ/LARATZ “crémaillère” ; BEHATZ “pouce” ; BEHAKULU “arc de l'ongle du pouce” (Orsanco) ; (H)ATZKURA ( /(H)ATZ/ + /GURA/ “désir, envie”) “démangeaison” ; HATZTURA “pulsion, tendance naturelle, inclinaison, instinct”, doublet abstrait de JAIDURA “(instincts) de naissance” ; ZUHATZ “arbre” ( /ZUR/ “bois” + /(H)ATZ/) dont synonyme ZUHAMU ; HURRITZ “noisetier” ( /HUR/ “noisette” + /(H)ATZ) ; ZUMITZ “oseraie” ( /ZUME/ “osier” + /(H)ATZ/) ; PHAGATZ “faîne” ( /PHAGO/ “hêtre” + /(H)ATZ/) ; IRIATZ “fougère” ( /*IRI/ “fil” ( /IRUN/ “filer”) + /(H)ATZ/) ; SAGARTZE, INTZAURTZE, GAZTENATZE, ASPILTZ, ELORTZ, AMETZ, etc., “pommier, noyer, châtaignier, cormier, prunelier, tauzin,” etc. /(H)ATZ/ y est plus ou moins perçu comme un suffixe d'appellations botaniques, mais /(H)ATZ/ est encore compris comme “plant, pied de”, concurrencé en BN, S par /ONDO/ : LEIZAR-ONDO, (H)ARITZ-ONDO... “pied de/plant de frêne, chêne”...
Adverbes : AITZAKIZ “prétextant” ( ATZEKI “les ascendants” BN, absent de Azk. et Lh.) ; ATZE “sur la trace de, derrière”, Cf. EZKAR(H)ATZ ; (H)AZPI “dessous” à déclinaison car procède du substantif HAZPI “fesse, cuisse” ( /(H)ATZ + /PE/ “sous”) etc.

  Ces formes sont à leur tour doublées par les dérivé de /ONDO/ “pied” ( /OIN/ “pied, extrémité de la jambe” + /-TO/-TXO/-DO/ diminutif) : ENE ONDOTIK ARI DA “il est après moi = il en a après moi” ; ONDAREA “héritage” ; ONDORIO “résultat” ; ONDOZ-ONDO “point par point” ; etc.

  Correspondances : Chtr. 933 : « lat. avec vocalisme de timbre /e/ nominatif pēs, génitif pedis ; en skr., où le timbre de la voyelle n'est pas discernable, nominatif pā́t, accusatif pā́dam, génitif pad-áḥ, etc. ; au nominatif pā́t un /s/ final a dû tomber . » Donc skr. pā́t(s) probablement, lat. pēs, gr. πους confirment le /s/ final, comme dans bsq. /HAZ/HATZ/, l'affriquée en finale étant normal, cf. du reste gr. πέζος “qui va à pied” à fricative.
  Pour les composés on peut rapprocher de IRIATZ “fougère”, le lat. filix, -icis et aussi la forme filex (manuscrits) “fougère”, dont M. 234 dit : « On n'a proposé de rapprochement qu'avec gaul. βελινοντία (belinontia), v.h.a bilisa, russe belená, dont le sens “jusquiame” est tout autre. »
  Avec même terminaison : lat. cārex “laiche”, salix “saule”, larix “mélèze”, tamarix ?, gr. δόναξ (donax), génitif δούνακος (dounakos) “roseau” ; gr. σμîλαξ (milax) “if, taxus, bocata”, commentaire de Chtr. 1027 : « les noms de plantes présentent volontiers le suffixe familier en /ακ/, cf. δόναξ, etc. ; σμîλαξ/σμιλος (smilax/smilos), cf. οἷσαξ/οἷσος “osier”, etc. Pas d'étymologie . » Gr. ἑλίκη (helikē) “espèce saule”, mycén. erika ?, gr. ἀδίκη (alikē) “ortre”, etc. Cf. Ispoure : ZALIKARTE “site à ZAIKA”, “salix albur”.
  Pour les termes techniques : gr. στάλιξ (stalix) “pieux”, lat. axis, gr. ἄξων (axōn) “axe”, “essieu”, skr. ákṣaḥ “essieu”.
  À relever :

1º) lat. ex, ē, ec- : préverbe et préposition “hors, hors de” “à la suite de, à partir de, d'après, selon”, “de” (marquant de quelle matière un objet est fait ou tiré ex aurō/bsq. URRE-Z = “d'or, en or” et on y trouverait une indication de la source de la désinence d'instrumental bsq. /GAZ/-Z/). L'ensemble paraît recouvrir les dérivations de l'euskera à partir de /(H)ATZ/ATZ/ “pied”, “extrémité de membre”, mais aussi “arrière, derrière, après”. Cf. ATZO “hier”, EZKAR-ATZ “salle à l'arrière du foyer”, ATZE “non parent, étranger”, AZKEN “ultime, dernier” ( ATZE-KO-EN “le plus en arrière”), etc... Avec vocalisme /o/ et consonne initiale d'appui, latin poste, etc., sans consonne d'appui, bsq. OSTE-RA, gr. ὔστερος (usteros) et skr. u̇ttaraḥ “extérieur”/bsq. UZTAR “ruade”, lat. exter, etc.
2º) la forme à vocalisme /o/ de bsq. OSTIKO “coup de pied, ruade”, OSTE-RA “après, par contre”... de gr. πούς, πόδα, ποδες (pous, poda, podes) “pied”, arm. otin (nominatif-accusatif singulier) et otkʽ (nominatif pluriel)/bsq. OIN, singulier, OINAK, pluriel, lat. *posti, poste, post, postid, posteā, postidea, etc.
lat. possideo, -ēre “occuper comme son bien propre” (Bvn.), « “posséder” employé en parlant de bien-fonds, d'abord » (M. 526). Cf. l'expression populaire “avoir pied sur”, bsq. ANKA-PEKO/ZANGO-PEKO “(“avoir” ou “être”) assujetti, dominé, à merci”..., ZANGOKATUpisotear, piétiner, fouler aux pieds” et synonyme ZANGOPILATU, dont le deuxième terme /PIL-/PEL-/ATU “frapper, heurter, battre” de l'euskera moderne.
  Le lat. possīdo, -ēre “prendre possession de, occuper” où apparaît potis de possum (*pot-sum). Sens originel “poser le pied sur” ???
lat. possum, posse “pouvoir, être capable de”, potens, potui... dont la conjugaison serait issue de la contamination du verbe *potēo, *potēre (cf. osq. putiad, putians = “poteat, -ant”, etc.
  Possum potis sum “je suis maître de, possesseur de”. Cf. gr. πόσις (posis) spécialisé au sens de “époux”, lit. pāts (génitif patës) “époux”, skr. pátiḥ, avest. paitǐs, got. faþs “maître”.
  Ainsi dans l'impersonnel lat. potest, dont le verbe être aurait signifié “être à” soit “avoir” ?? Sens originel “avoir le pied sur” ???
  L'acception première du grec πόσις (posis) “époux” renverrait à l'observation de la vie animale.
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