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HARTZ “ours”. TOVAR & AGUD citant tout un panthéon de linguistes nous laissent perplexe. Les formes les plus proches de HARTZ sont gr. ἄρκτος (árktos), skr. ŕ̥kş̄a-, lat. ursus, sans pouvoir établir si HARTZ est une forme empruntée ou autochtone des Pyrénées. Mais on a aussi la forme arménienne correspondante arj. Pyrénées ou Caucase ?.....
  Bsq. ARKOTZ “verrat”, or /AR-/ “mâle” + /KOTZO/ “mâle” = “supermâle” ? Surnom de l'ours BASA JAUN par tabou ?
  Mais il nous faut aussi envisager l'hypothèse que /AR-/ provienne de la racine de AR-DI “ovin” ; ainsi AR-KOTXO signifierait “ovin mâle”, soit “bêlier”, et la forme serait superposable au lat. hȋrcus, au vocalisme radical près (/hirc-/urc-/erc-/ark-/) ? Voir ERGI.

  L'ours était considéré comme l'ancêtre de l'homme (Sainte Engrâce, d'après Txomin PEILLEN), mais ancêtre inspirant terreur et horreur, que l'on consomme pourtant... Est-ce un Totem ? En tous cas un tabou fait qu'on l'appelle souvent dans les lègendes BASA JAUN “Seigneur de la forêt” : c'est un rapteur émérite de jeunes filles qu'il emmène dans son antre souterraine et y engendre avec la nouvelle “BASA ANDERE” un fils HAXKO ou HARTZKO, velu et d'une force herculéenne, doué de pouvoirs magiques, qui renversant la roche obstruant l'entrée, se libère et libère sa mère, et puis, recyclé par le christianisme, la mère étant, bien entendu, chrétienne, peut affronter diables et sorciers infernaux qui apparaissent dans les châteaux hantés des grands bois de Navarre (et des environs). Un de ses surnoms, fort ancien, est ANTXO ou ZANTXO. De là des toponymes (ANTSOLA), des anthroponymes (ZANTXO, ANTXO). Les formes de son nom sanskrite ŕ̥kş̄a- et grecque ἄρκτος (arktos) évoquent bien les bsq. HAXKO, HARTZKO (et ARKOTZ ?). Il figure comme personnage de carnaval jusque chez les Berbères du Maroc (témoignage de Manex GOYHENETCHE, historien † 2004) pour signaler le retour du printemps, lesquels le font accompagner de chanteurs improvisateurs (répliques de nos bertsulari) qui entretiennent la joie des villageois. Il y avait jusqu'au XXème siècle un chasseur en titre (attitré) de l'ours, en Soule, qui l'affrontait seul, un surhomme qui finissait tué par l'ours (témoignage de Michel BEDATXAGAR, Ordiarp).
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