HAR-, déterminé HARRA [AR (2)]
: 1º “larve”, “pupe, asticot”, “chenille”
; 2º au figuré “rongeur”, “remord,
mélancolie”. Azk. I, 54 : « gusano, especialmente
de frutas, carnes, quesos, etc. ; ver, spécialement des fruits,
viandes, fromages, etc. » On doit trouver la trace du sens originel de ce mot par le synonyme (Bidarray, Irouléguy, Baïgorry, etc.) JALEAK, pluriel, “les mangeurs, les dévoreurs”. Etymologie probable : /*(H)UR-/*(H)OR-/ et /HAR-/BAR-/ “avaler, dévorer”, cf. bsq. OR-GI “pain”, Codex Calixtinus, AR-TO “pain”, HAR-ITZ “arbre à nourriture” = “chêne”, BAR-UR “à jeun, affamé”. Correspondances possibles : lat. uorāre “avaler, engloutir”, bsq. GERRI “ventre”, lit. geriú “j'avale”,.... lat. uermis “ver”, bsq. MOMORRO (la forme en /m/ doit être récente) “tout type d'insecte”, MARMUTZ à redoublement dissimilé “insecte”, cf. gr. ῥομος (ϝ/wromos) glosé (Hsch.) σκωληξ (skōlēx) “ver” et gr. μύρμηξ et μὺμᾱξ (múrmēx, mùrmāx) “fourmi” et “animal de l'Inde parfois identifié à un lion” (Hdt.). La forme à bilabiale sonore existe (comme sans doute anciennement dans l'euskera) βορμᾱξ et βυρμηκας (bormāx, burmēkas) ; bsq. MARMU “toute bête réputée dangereuse, petite ou grande pouvant dévorer les humains”. Cf. got. waurms, all. wurm, "ver de terre", lit. wārmas “moucheron”. Selon Chtr. 977, POKORNY, 1152, « insère le mot dans une trop vaste racine /*wer-/ “tourner”. » |
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