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ATHERI :
“temps sans pluie, éclaircie” ;
“lieu couvert” ;
“beau temps, temps sec” ;
“sortir” (Michel LABÉGUERIE), de ATHERA “sortie, faire sortir”, lui-même de /ATHE(R)/ “porte + /R-AT/ désinence d'illatif, constitue une base verbale qui suffixée en /I/ ou /TU/ est “thématisée” ;
“résoudre (une difficulté)” ;
“tirer profit de” ;
“s'acquiter d'une dette, d'une obligation”, “(se) débarrasser d'une contrainte”, “se libérer de”.
  ATHE(R) pourrait être un composé de la préposition (?) /AT/ (équivalent du lat. ad) et de /HER/HOR/ “hors ?”, soit “(aller) vers l'extérieur” ? Mais la construction à préposition est en principe inhabituelle en bsq. La forme et surtout le sens font penser à gr. θύραζε (thúraze) “dehors”, Hom., etc., qui est un latif. Si l'hypothétique préposition du bsq. /AT-/ doit être écartée, à quoi correspond le /a/ initial ? Prothèse ? Augment d'un verbe archaïque?
  La correspondance avec gr. θύρα (thúra), lat. forēs, skr. dvār-aḥ est difficile à écarter. Racine i.-e. /*dhur-/, v.h.a. tieri, pluriel, de i.-e. /*dhur-es/ ; avec vocalisme /*e/o/ : /*dhwer-/, /*dhwor-/ alternant peut-être originellement avec /*dhur-/, etc. Chtr. 447.
  Sémantiquement une curiosité (pure coïncidence homophonique ?) : gr. αιθήρ (aithḗr) chez Hom. “la partie rayonnante la plus pure et la plus élevée de l'atmosphère”, et αἴθρη (aithrē) et αἴθρα (aithra) “ciel clair”. Mais il s'agit de dérivés du verbe αἴθω (aithō) “brûler”. Chtr. 33 : « Mais cette notion admet des applications diverses, d'où de grandes divergences dans les emplois qui peuvent aussi bien se rapporter à l'éclat du feu et à la couleur noire de ce qui est brûlé, la suie, etc. »
  On peut faire remarquer que la terminaison /-θηρ/ (-thēr), si l'aspirée (de αἴθω -aíthō- ?) ne faisait pas problème, évoque le suffixe /-τηρ/ (-tēr) des noms d'agent, cf. θηρηθηρ (thērēthēr) “chasseur”, et des noms d'instrument, cf. βατηρ (batēr) “seuil”, bsq. ATARI. Enfin, rappelons que le feu, la “cuisine” s'est faite originellement devant l'abri habité et continue hors de la case, souvent en Afrique (sénégal, Mauritanie). Le gr. αἴθριον (aithrion) “cour intérieure de la maison” (Pap. Zénon 59764, IIIº S. avant J. C.), dont le rapport morphologique à bsq. ATARI est régulier, ainsi que αἰθήρ, αἰθός, αἴθω (aithḗr, aithós, aíthō) etc., sont apparentés à lat. ædēs “foyer, pièce où l'on fait du feu” (cf. le temple ædēs Uestæ), « qui appartient (M. 10) à la famille que représentent skr. édhaḥ et idhmaḥ “bois à brûler” et inddhé “il s'allume” [...] ædēs, ædis repose sur un ancien thème radical, de forme /*(a)idh/, etc. » Nous aurions peut-être là l'explication du /a-/ de bsq. ATHE(R), AT(H)ARI, ATHERI, etc. « Le védique a sam-ídham, sam-ídhe “pour faire flamber”, su-sam-ídh-ā “avec le fait de bien brûler” (?), en face de agnī̆dh- “qui fait brûler le feu”, etc. » On a bsq. ITZ-INDU “tison”, IÑHAZI “éclair”... Skr. i-n-ddhé “il enflamme”.
  Porte, seuil, cour, feu, éther du ciel, etc., seraient de la même famille...
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