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ARO/HARO “le temps qu'il fait”, “disposition du sol, conditions de temps pour les travaux agricoles”, “saison, époque” AZARO “novembre = temps des semailles”, HAURZARO “temps de la jeunesse = enfance”.
  Le /o/ final semble une suffixation comme dans BER-O “chaud” (chauffé ?),
sorte de voyelle thématique de verbale : AROTZEN “le temps favorable vient”, AROKO = futur.
  Le radical serait /AR-/(H)UR-/, qui avec le suffixe de collectif temporel /-TE/ “les jours de”, “la période de”, “la saison, le temps de”, donne URTE “année, an”, cf. IDORTE “temps de sécheresse”, EL(H)URTE “temps de neige”, EURITE “temps de pluie”, etc. AURTEN “cette année”, construction anormale dans la grammaire actuelle : HAU-URTE-N = “en cette année-ci”, /HAU/ démonstratif de premier grade se postpositionne au terme qu'il détermine. La construction recouvre le germ. hiu jar “l'année en cours” et les démonstratifs se ressemblent, comme le lat. hocannē, osq. akeneiin annō = en cette annèe. Démonstratifs /hoc-/ et /ak-/).
  Cf. got. jer de germ. *yer ; v. isl. vār, lat. vēr, /*was-r-/ *wes-n-/ ; gr. ἔαρ, ἕαρος (éar, éaros) “printemps”, ἡαρινός (ϝ/hēarinós) “du printemps, printanier” : on notera la formation de l'adjectif à l'aide d'une ancienne désinence de génitif (E. Bvn. Origines) toujours productive dans le basque : cf. dial. AROAIN/ARUAIN moderne AROA-R-EN “de la saison, saisonnier” (cf. rex, -egis regina (roi reine).
  P. CHANTRAINE 308: « la glose γέαρ·ἔαρ (géar.éar), Hsch. et la prosodie homérique prouvent qu'il faut partir de ϝέαρ [ϝéar]. On pose donc *ϝέσαρ [ϝésar], av. loc. vari (= vahri) “au printemps”, arm. garun “printemps”, lit. vasarà “été”, etc. » Le lituanien vasarà donne la correspondance du bsq. UDARAverano, été” variante de UDA “été”, Azk. 350.
  Le bsq. GARAIZ (/I/ locatif, /Z/ instrumental “à temps, opportunément” rappelle que la forme GARAIA “époque, temps” existe : interprétable soit comme dérivant de la racine /(H)UR-/AR-/, soit le verbe I-GARAN “passer, monter, remonter”. Dans les dialectes orientaux on dit ARAIZ, ce qui invite à la première interprétation.
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