AHARDI truie, coche, dit de tout porcin “femelle”
par opposition à “mâle” KOTXO. Synonymes
URDAND/GA (le plus souvent en mauvaise
part en parlant de femmes), ARKELA, ARKAMA (Azk. I, 67) “cerda
con crías : truie avec ses petits”, XERAMA (S) “truie”
(Lh. 1037), TXERRAMA (G) et ZERRAMA (HN, BN, G) “cerda
con crías : truie suitée” (Azk. II, 317 et 434,
Lh. 1084). La racine est /*HAR/ porter. Le /a/ du préfixe serait un augment (/e/i/a/), le suffixe est une désinence de prétérit ; le mot signifie litt. porteuse. Cf. HAUR enfant ; avec un autre vocalisme ERNARI gravide ; ERREN brue soit “l’amenée”; ERNAI (1) “fœtus”, (2) poutre maîtresse soutenant l’ensemble de la charpente de la maison. La racine pourrait être en rapport avec le verbe EROAN porter, emmener, apporter, etc., qui est un composé verbal de /ERA-/IRA-/, factitif, et de /JOAN/JOHAN/ aller, donc signifie faire aller, porter. Cf. lat. /*fordus/, usité seulement au féminin, forda bos « quae fert in ventre » ; forme dialectale horda, d'où le dérivé dialectal hordicālia fêtes en honneur de Tellus où l'on sacrifiait des femelles pleines. Le /o/ de forda repose sur i.-e. /or/ ou /ṛ/ (M. 228). La racine i.-e. /*bher-/ porter a fourni skr. bharami, v. sl. bero, got. baira, v. irl. berim (-biur), gr. φἐρω (pherō), arm. berem, lat. ferō. La racine ne fournissait dans ces langues ni aoriste ni parfait, sauf peut être en irlandais rouic, 3ème personne du singulier. Voir EROAKI/ERAMAKI. |
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